fórmula para ir integrando Serbia y Kosovo a la UE

El Gobierno serbio demostró ayer la firmeza de sus aspiraciones europeas sellando dos importantes acuerdos con Kosovo para, sin reconocerlo como Estado independiente, normalizar sus relaciones bilaterales.

El Consejo Europeo se reúne la próxima semana y debe decidir si concede o no a Serbia su ansiado estatus de país candidato a la UE. A pesar de haber capturado y entregado a La Haya al último de sus fugitivos de guerra, el general Ratko Mladic, y de contar con el respaldo de la Comisión Europea, los Veintisiete se la denegaron en diciembre, alegando la falta de avances en la relación con su antigua provincia.

Ahora, Belgrado espera que la UE tome buena nota de los resultados de la novena ronda de contactos entre las partes, celebrada en Bruselas bajo mediación europea y que a través de una alambicada fórmula permitirán que ambos países se sienten codo con codo en conferencias internacionales, además de facilitar la gestión fronteriza.

Por un lado, Serbia permitirá que Kosovo se pueda representar a sí misma en foros regionales en pie de igualdad. En adelante, el nombre del país irá acompañado de un asterisco que, a pie de página, remite a dos declaraciones acordes con sus diferencias sobre su estatus legal: una resolución del Consejo de Seguridad de la ONU que no menciona la declaración de independencia de la ex provincia serbia y otra que recuerda que la Corte Internacional de Justicia la declaró legal.

Además, los negociadores serbios y kosovares pactaron ayer cómo poner en práctica el acuerdo de diciembre sobre la gestión de sus lindes y que ya han permitido que los coches hayan vuelto a cruzar la frontera norte por primera vez desde los choques entre serbio y albanokosovares del verano pasado.

Tanto la jefa de la diplomacia europea, Catherine Ashton, como el comisario de Ampliación, Stefan Fule, aplaudieron ayer los acuerdos. Pero no es la Comisión Europea a quien Serbia debe convencer para ser designada candidata oficial a la UE, sino a sus gobiernos, y en especial al alemán.

Los ministros de Exteriores de los Veintisiete examinarán el lunes en Bruselas el impacto de estas decisiones sobre la candidatura de Serbia. El momento le es propicio: el país celebrará elecciones legislativas a finales de abril o en mayo y a los gobiernos de la UE les interesa respaldar a las fuerzas europeístas.

La independencia de Kosovo se sigue viviendo como una anomalía en el seno de la UE, donde cinco países, capitaneados por España, se han negado a reconocerlo como Estado soberano. La división europea complicará los planes de la Comisión Europea de examinar las posibilidades de Kosovo de ingresar en la UE.

25-II-12, B. Navarro, lavanguardia

Belgrade et Pristina signent un accord qui rapproche la Serbie de l’Europe

Mise en ligne : vendredi 24 février 2012
A l’issue de « négociations difficiles » cette semaine à Bruxelles, Belgrade et Pristina ont ratifié un accord permettant à cette dernière de participer aux conférences régionales concernant les Balkans, sans pour autant que la Serbie ne reconnaisse l’indépendance du Kosovo. L’accord lève l’obstacle principal au dépôt de candidature de la Serbie à l’Union européenne, qui pourrait être acté le 1er mars lors de la prochaine rencontre du Conseil européen.

Avec agences – « C’est dans l’intérêt national de supprimer tous les obstacles à l’octroi du statut de candidat », a affirmé le président serbe Boris Tadić par communiqué peu après l’annonce de l’accord conclu avec les autorités du Kosovo, précisant cependant que malgré cette entente, le Kosovo « ne sera pas présent en tant qu’Etat indépendant » lors des conférences régionales auxquelles il participera.


Retrouvez notre dossier :
Dialogue entre Belgrade et Pristina : un pas en avant, deux pas en arrière ?


C’est à l’issue de trois jours de négociations, jugées « vraiment très difficiles » par le négociateur serbe Borko Stefanović, que les deux capitales sont parvenus à cet accord.

Bruxelles et Washington ont salué cet accord

Les chancelleries occidentales ont multiplié ces derniers jours les appels en direction de Belgrade, reconnaissant les « propositions très constructives » de la Serbie lors de cette rencontre bilatérale. Paris, Vienne et Rome ont ainsi reconnu que « les conditions (posées à la Serbie pour sa candidature européenne) avaient été remplies », tandis que le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a également soutenu l’octroi à la Serbie du statut de candidat.

Après l’annonce de la signature, vendredi 24 février, le chef de la diplomatie européenne, Catherine Asthon, a « salué les accords obtenus (…), un grand pas en avant ». La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a également félicité la Serbie pour avoir conclu cette entente, et a soutenu la candidature européenne du pays. « Les progrès de la Serbie vers l’intégration européenne sont une bonne chose pour la Serbie, le Kosovo et l’avenir de la région », selon le chef de la diplomatie américaine.

Le chemin vers l’Europe reste long

Outre la participation du Kosovo aux conférences régionales, l’accord signé à Bruxelles prévoit également l’application d’accords conclus l’an dernier sur la libre circulation et la gestion « intégrée » des points de passage entre la Serbie et le Kosovo. Pour calmer le jeu, deux postes frontaliers avec la Serbie ont été rouverts jeudi soir, après avoir été bloqués des mois durant par les Serbes du Nord du Kosovo.

L’Union européenne pourrait également étudier la possibilité d’un accord d’association avec le Kosovo. Mais dans le cas du Kosovo comme de la Serbie, le chemin vers l’Europe sera long. Pour cette dernière, si le statut de candidat lui est effectivement octroyé début mars, il faudra alors entamer le long processus devant mener à l’ouverture de négociations pour l’adhésion. Malgré tout, si la Serbie obtient le statut de candidat, le président pro-européen Boris Tadic pourra faire valoir cette victoire à l’occasion de la campagne pour les législatives, qui se dérouleront normalement en mai en Serbie.