Escocia, Nueva Caledonia, ...respeto al derecho a decidir

UN ACCORD POUR NOUMÉA? C’est la dernière ligne droite pour les négociations sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie entamées mercredi dernier à Paris. La journée doit officiellement être consacrée à la synthèse des travaux sur les conséquences d’un “oui” ou d’un “non” au prochain référendum sur l’indépendance.

Hier matin les discussions entre le gouvernement, les indépendantistes et les loyalistes avaient repris (comme en témoigne cette photo postée par le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu). Les délégations calédoniennes rencontraient aussi le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour discuter des enjeux diplomatiques liés à une éventuelle indépendance de l’archipel.

Pour mémoire, comme Playbook vous le rappelait dans son édition du 26 mai, l’accord de Nouméa prévoyait un troisième référendum en cas d’échec des deux premiers. Le “non” l’a jusqu’ici emporté, avec 56,67% des voix en novembre 2018 et 53,26% en octobre 2020.

Ce référendum devra avoir lieu au plus tard en octobre 2022, mais rien n’est encore prévu pour la suite.

Sébastien Lecornu a reçu les protagonistes en bilatérale hier pour échanger sur ce point qui fâche : le choix de la date. La décision doit obligatoirement être prise d’ici au mois de juin mais les positions semblent assez figées.

Deux scénarios étaient sur la table au démarrage des discussions : organiser le référendum dès le mois d’octobre prochain ou attendre l’après-présidentielle. Les indépendantistes sont favorables à l’option la plus tardive.

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Une question se pose pour aujourd’hui : Emmanuel Macron prendra-t-il la parole pour marquer la fin des discussions parisiennes?

La réponse en dira long sur la réussite de l’opération. “D’un côté, les pro-indépendance se rendent comptent du chemin qu’il y a à parcourir en cas d’indépendance. De l’autre les anti se rendent compte que même s’il y a un troisième “non” au référendum la situation devra évoluer” a confié un conseiller dans la journée à Playbook.

Le chef de l’Etat surveille de près l’affaire. Il s’est d’ailleurs entretenu par téléphone avec Sébastien Lecornu depuis le Rwanda où il était en déplacement la semaine dernière. Si aucun accord (notamment sur la date) ne peut être annoncé aujourd’hui il est probable que Macron ne s’exprime pas, décryptaient hier plusieurs conseillers de l’exécutif avec qui Playbook s’est entretenu.

S’il n’y pas d’accord le ministère continuera de parler des réunions de cette semaine comme de “réunions de travail”. S’il y a, à l’inverse, une avancée concrète comme un calendrier sur la fin de l’accord de Nouméa, ou “s’il y a un gain politique”, selon l’un de nos conseillers, alors le chef de l’Etat pourrait s’exprimer.

1-VI-21, politico