Serbie: feu vert définitif à la construction du gazoduc Southstream

B92/courrierdesbalkans
Traduit par Stéphane Surprenant
Publié dans la presse : 29 octobre 2012
Mise en ligne : vendredi 2 novembre 2012
Les actionnaires de la société Southstream ont donné leur feu vert. La construction du tronçon serbe du gazoduc acheminant le gaz russe vers l’Europe occidentale va débuter dès la fin de l’année. Les travaux devraient aussi débuter prochainement en Bulgarie, en Hongrie et en Slovénie.

La Serbie devient ainsi le premier État à entrer dans la phase d’investissement du projet, a indiqué le président de la société publique Srbijagas, Dušan Bajatović.


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Cette décision constitue la garantie que le gazoduc sera bien construit en Serbie, a-t-il ajouté. Il a précisé que les travaux débuteraient en décembre. La valeur du tronçon serbe du gazoduc, long de 470 km, s’élèvera à 1,7 milliards d’euros.

Lors d’une autre conférence de presse tenue lundi, on a appris que d’autres pays impliqués dans le projet - la Hongrie, la Slovénie et la Bulgarie - devraient annoncer une décision similaire d’ici le 15 novembre 2012.

Le projet South Stream transportera le gaz naturel russe sous la mer Noire et traversera la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, l’Autriche, la Grèce et l’Italie. 
Le gazoduc aura une capacité totale de 63 milliards de mètres cubes, alors que la valeur du projet en entier atteindra 24 milliards d’euros.

La capacité de transport sur le tronçon serbe ira jusqu’à 40 milliards de mètres cubes par an. On s’attend également à ce que la Serbie devienne une plaque tournante régionale pour l’approvisionnement en gaz naturel.

Le gazoduc entrera en Serbie orientale près de la ville de Zaječar, pour ressortir près de Subotica, en Voïvodine. D’autres embranchements du gazoduc seront construits vers la Republika Srpska, la Croatie et la Fédération de Bosnie-Herzégovine. Quand le gazoduc sera opérationnel, la Serbie devrait récolter quelque 500 millions d’euros en frais de transit chaque année,

Le projet South Stream sera mené par une entreprise dont le géant russe Gazprom détient 50% des actions, l’autre moitié appartenant à un consortium qui réunit l’italien ENI, le français EDF et l’allemand BASF.