"OTAN, histoire et fin?", Catherine Durandin

Par Catherine DURANDIN, le 15 septembre 2013, diploweb

Professeur des Universités, historienne, ancien élève de l’ENS, ancienne auditrice de l’IHEDN, enseigne à l’INALCO. Ex - consultante à la DAS, ministère de la Défense, elle a publié un grand nombre d’articles et d’ouvrages consacrés aux équilibres géopolitiques du monde contemporain.

Le Diploweb.com commence ici la publication d’un livre de Catherine Durandin, "Otan, histoire et fin ?" Dans un premier temps, le Diploweb.com met en ligne un chapitre par semaine, au format HTML. Au terme de cette procédure, le Diploweb.com mettra en ligne l’ensemble du livre au format pdf.

L’histoire de l’OTAN est en voie de s’achever. Hypothèse provocatrice ? Sans doute pas. Le sommet de l’OTAN à Lisbonne en 2010, avait débouché sur une vision globale, très ambitieuse des missions de l’OTAN, sur un concept flou. Le dernier sommet de l’OTAN à Chicago, en mai 2012, s’appuyant sur les directives de Lisbonne a décliné, en une déclaration de 65 points, une multiplicité vertigineuse des tâches. Avec toutefois, un aveu concernant la pénurie des moyens affectés aux tâches, un appel, dans un contexte de défis de sécurité complexes et de difficultés financières, à une politique de restructuration et d’économies. Ce sommet a également sonné le glas de l’intervention en Afghanistan, pour évoquer, afin de masquer la défaite d’une guerre anti terroriste confiée à l’outil militaire, un soutien solide, à long terme.

La lutte contre le terrorisme, la défense des Droits de l’Homme en Lybie et au Mali n’ont pas impliqué l’OTAN, mais de grands Alliés tels que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne qui ont apporté leur soutien aux engagements militaires français et les ont rendu possibles. L’OTAN se transforme en Sainte Alliance de puissances réunies au coup par coup d’opérations avalisées ou non par l’ONU.

L’OTAN a su intégrer les ex-membres du Pacte de Varsovie et nouer un dialogue, parfois difficile, avec la Russie. Ce fut, au temps des années 1990 de la post-guerre froide, la manifestation de la victoire occidentale. Mais aujourd’hui, face au chaos et à l’anarchie, face à l’absence de vision, l’OTAN élargie n’offre pas de réponse à la déstabilisation et à l’éclatement du monde contemporain.

Vous trouverez ci-après l’introduction, puis le sommaire, enfin une précieuse chronologie de l’OTAN.

OTAN, histoire et fin ?

Introduction

L’histoire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord appartient à l’histoire de la France.

LA France est l’une des puissances fondatrices de cette Alliance politique et militaire, membre de l ’Alliance Atlantique et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.

C’est à l’automne 1947 que la prise de conscience de la réalité de la Guerre froide s’est imposée. Nouvelle Internationale avec l’URSS à sa tête, le Kominform voit le jour en septembre 1947. Moscou interdit aux pays d’Europe orientale d’accepter le plan Marshall proposé par les Etats - Unis, en juin, pour aider à la reconstruction de l’Europe. Paris s’engage à la hâte dans les étapes de la construction de la sécurité future. Un premier pas : s’entendre avec Londres et signer le traité de Dunkerque en mars 1947, essentiellement dirigé contre l’Allemagne. Un second pas : avec Londres en 1948, souscrire à l’idée de l’extension du traité de Dunkerque aux pays du Benelux dans le cadre du traité de Bruxelles, signé le 17 mars 1948. Les Français, en première ligne, veulent plus, s’assurer d’un engagement militaire américain contre la menace soviétique. En avril 1949, la France est ainsi signataire du Traité de Washington qui institue un système de sécurité commun fondé sur un partenariat entre l’Europe et l’Amérique du Nord, l’un des premiers douze signataires. Les négociations entre Paris et Washington, Paris et Londres ont été parfois tendues, mais cet engagement de Guerre froide, sauvegarde de la sécurité et de la liberté, conformément aux principes de la Charte des Nations - Unies, est pris et n’a jamais été renié. Ainsi, selon le préambule du traité de l’Atlantique Nord,« les Etats parties au présent Traité » s’affirment « déterminés à sauvegarder la liberté de leurs peuples, leur héritage commun et leur civilisation, fondés sur les principes de la démocratie, les libertés individuelles et le règne du droit. » [1]

Plus de vingt ans après la fin de cette ère de Guerre froide, plus de vingt ans après la fin de l’URSS, plus de vingt ans après la dissolution du Pacte de Varsovie, union militaire et idéologique dirigée par Moscou, la longévité de l’OTAN interroge. D’autant plus que certains membres, nouveaux venus, ne peuvent se présenter comme des modèles de démocratie, et de garants du droit et des libertés. Quelques retours en arrière, à feuilleter l’album des souvenirs, s’imposent.

1947. Nouvellement instituée à Washington, la CIA observe avec inquiétude la situation française : le parti communiste a acquis plus de puissance qu’en aucun autre pays européen hors de l’URSS. Jacques Duclos, numéro deux de ce parti conduit par Maurice Thorez, serait devenu, au regard de l’agence du renseignement américain et du Département d’Etat, le porte-parole du Kremlin ! Les Soviets auraient l’intention de faire de Paris leur quartier général pour nombre d’activités souterraines. Dans le même temps et en dépit de la forte influence des communistes, Moscou redoute que la France ne se positionne au centre d’un bloc occidental dirigé contre l’URSS. Moscou n’aurait pas oublié le rôle de Paris, de Clemenceau et de Foch en 1918-1919, décidés à construire un cordon sanitaire pour faire barrage à la contagion de la révolution bolchévique. Le parti communiste est très présent mais les élites françaises, pour Moscou, ne sont pas fiables. Washington tout comme Moscou n’a pas une vision rassurée de cette France défaite en 1940, puis sauvée en 1944 grâce au débarquement allié et à l’appui des résistances intérieures, de De Gaulle et du parti communiste.

Printemps 1947. Effroi à Paris. Le ministre des Affaires étrangères Georges Bidault, de retour en mars de la conférence de Moscou qui portait sur le futur de l’Allemagne, se précipite chez le Président socialiste Vincent Auriol pour l’alerter. L’URSS n’est pas un partenaire possible. C’est du Kremlin qu’émane la nouvelle menace. Il faut mettre en place rapidement une défense occidentale avec la Grande - Bretagne et les Etats - Unis. Dès mars 1946, le général Billotte avait été dépêché aux Etats - Unis pour prendre contact, en voix off, avec les militaires américains.

Les négociations entre les Etats - Unis et leurs alliés européens, français et britanniques au premier chef, qui aboutissent à la signature du Pacte atlantique, le 4 avril 1949, auront duré près de deux ans. Paris se méfie de Londres, quoi de plus naturel ? La France vaincue a collaboré avec l’Allemagne… alors que les Anglais se sont battus. Or, la France demande beaucoup : la participation américaine à la défense de l’Europe occidentale ; être reconnue avec la Grande - Bretagne auprès des Etats - Unis comme l’un des dirigeants de l’Alliance atlantique. La portée de l’extension géographique du Pacte pose problème à Paris qui veut étendre le traité vers le sud pour se trouver ainsi au centre du dispositif : l’Italie sera admise et les départements français d’Algérie couverts. Le 27 juillet 1949, l’Assemblée nationale et le 29 juillet, le Conseil de la République ratifient le traité. Les élites militaires françaises, divisées en 1945-46, se sont peu à peu rassemblées autour de la vision d’une France intégrée dans le dispositif occidental, avec pour mission, la défense du monde libre. Ambassadeur de France, Georges Bonnet commente : « Aux quelque trois cents divisions que la Russie et ses satellites avaient dès maintenant en ligne, l’Europe occidentale, France, Belgique, Hollande, ne pouvait pratiquement rien opposer. Un chef militaire éminent disait alors : « En cas d’agression, nous ne pourrions que tenter de créer un maquis ! » Et l’on répétait à l’envie que l’Europe devrait être évacuée au moins jusqu’aux Pyrénées et que la France connaîtrait à nouveau les horreurs de l’occupation, suivie d’une libération destructive à coups de bombes atomiques. Toute l’Europe occidentale était terrifiée par cette perspective qui lui rappelait de si proches et cruels souvenirs et qui rendait vains tous les sacrifices. Devant cette situation, le Président Truman n’avait pas hésité à engager son pays dans une véritable alliance avec l’Europe. C’était un acte d’une audace inouïe. » [2]

Printemps 1966. Le général de Gaulle annonce son intention de retirer toutes les forces françaises du commandement de l’OTAN et de demander le transfert hors du territoire français de toutes les bases et installations de l’Alliance, y compris le quartier général de l’OTAN. De Gaulle, on le sait, n’accepte et ne tolère pas un rôle subalterne dans la relation avec les Etats - Unis. Il estime, sans doute qu’après les crises de Berlin en 1961 et de Cuba en 1962, au cours desquelles Paris s’est montré d’un loyalisme sans faille vis-à-vis de Washington, l’expansionnisme soviétique est désormais contenu. Le temps serait venu pour la France de retrouver un rôle de superpuissance en Europe et d’ouvrir une politique de dialogue avec Moscou. Ce moment du printemps 1966, marqué par un échange de lettres entre le Président français et celui des Etats - Unis, reste dans les mémoires comme l’un des temps forts des malentendus transatlantiques. La formule erronée circule pour dire que la France a quitté l’OTAN. En réalité, les Français restent dans l’Alliance Atlantique tout en se retirant du commandement militaire intégré, ils soutiendront les décisions de l’OTAN, lors des tensions nouvelles avec l’URSS, en 1983.

Paradoxalement, c’est l’après - Guerre froide, alors que la menace soviétique est conjurée, qui voit le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN. Les premiers signaux, témoignant de cette évolution vers un rapprochement, datent de 1995- 1996. Le 11 septembre 2007, le ministre de la Défense Hervé Morin engage une réflexion publique sur le retour de la France dans la structure militaire intégrée de l’OTAN, une OTAN déjà largement élargie à de nombreux ex - pays du Pacte de Varsovie, après les sommets de Madrid de 1997 et de Washington de 1999. Le Président Nicolas Sarkozy est atlantiste, mais la décision avancée dès 2007 repose sur un ensemble d’arguments qui puisent au-delà des affinités électives Présidentielles. L’OTAN est devenue, avec les guerres de Yougoslavie, en Bosnie et après la crise du Kosovo de 1999, l’acteur de la sécurité européenne. Or, Paris, qui en fait la démonstration avec la mise en place du traité de Maastricht de 1992, est attaché à cette sécurité. De De Gaulle à Mitterrand, la construction de l’Europe mobilise à Paris. Force est de constater, après 1990, que la stabilité européenne est assurée par l’OTAN. Les élargissements aux partenaires d’Europe centrale et orientale ont été accompagnés du développement d’une culture euro - atlantique, portés par un incontestable tropisme atlantiste : la France a-t-elle les moyens et, au nom de quel isolationnisme contraire à ses intérêts militaires et industriels, aurait- elle la volonté d’en rester à un splendide isolement ? La réintégration n’a pas eu pour conséquence un refroidissement des relations avec Moscou que le même Président Nicolas Sarkozy cajole. L’Allemagne réunifiée, membre de l’OTAN, a d’excellentes relations bilatérales avec la Russie. Enfin, Paris s’est engagé, dès la fin de la Guerre froide, puis en 2001, dans les opérations militaires conduites par l’OTAN. Pourquoi ne pas rejoindre le comité des plans de défense et le groupe des plans nucléaires de l’Alliance ? L’Assemblée nationale entérine, le 17 mars 2009, le retour de la France dans ces instances, après des semaines de débat. La France est l’alliée de longue date des Etats - Unis, mais en tant que puissance européenne, peut-elle s’engager à part entière dans l’OTAN tout en poursuivant une politique de défense européenne crédible ? Quels seront et quels seraient les moyens de cette défense européenne ? Sur ce thème et sur ces issues, se sont engagés beaucoup de discours passionnés et nombre de propos rhétoriques convenus. A l’heure actuelle, l’Europe de la Défense est dans le coma !

Et pourtant, la réalité de la guerre est palpable. Les 18-19 août 2008, lors de l‘accrochage d’Uzbin à près de 50 km au nord est de Kaboul, une section française, 36 hommes, des parachutistes de Tarbes, des chasseurs alpins et un légionnaire appartenant à la Force Internationale d’Assistance et de Sécurité (FIAS) est prise en embuscade. Bilan : 11 tués, dont l’un à l’arme blanche. Les talibans ont échappé à l’artillerie qui appuyait la section supposée ouvrir et forcer une route. Le chiffre de 11 soldats tués d’un coup est le plus élevé depuis le début de la campagne afghane engagée en 2001. Les morts, ainsi le décide le Président, sont honorés, légion d’honneur à titre posthume et funérailles nationales aux Invalides, le 21 août. Face à ces pertes, à ce deuil, l’opinion publique française exprime immédiatement le souhait d’un retrait d’Afghanistan, à plus de 50% des sondés. Des soldats tués, il y en a eu, et il y en aura d’autres. Le chapitre est loin d’être clos.

Le retour dans les structures militaires de l’OTAN est à la fois légitime et aventureux. A l’aventure présente de la guerre est associé le questionnement idéologique pour le futur proche. Le concept OTAN, une OTAN globale, à vocation d’intervention hors du champ territorial de l’Alliance et pour des tâches nouvelles incluant jusqu’aux missions humanitaires, est en cours de redéfinition. Intervenir ? Le vocabulaire revêt une connotation humanitaire lénifiante. Mais, l’intervention a un coût économique, physique et éthique. Les sociétés impliquées dans l’Alliance ne se contenteront pas, en longue durée, de revues militaires sur papier glacé, de photographies de propagande, sourires de jeunes engagés casqués, radieux et performants pour crapahuter de l’Angola à l’Afghanistan. Le débat sur l’avenir de la défense et de l’OTAN mobilise les cercles d’experts civils et militaires. Il se doit de toucher plus que ces cénacles de spécialistes. Car, c’est la conception même de l’ordre international qui est en jeu. C’est la signification du rôle de l’OTAN post - Guerre froide qui est en cause. Les complexités du dialogue avec la Russie, les difficultés autant que les succès des mutations opérées en ex- Europe centrale et orientale soviétique ont accaparé les énergies. 2001, la guerre contre le terrorisme a sans doute accéléré le processus sécuritaire de ralliement atlantiste et occidental des élites dirigeantes de l’Est, lisible quelques mois déjà après l’effondrement de l’URSS et la dissolution du Pacte de Varsovie. Mais aujourd’hui, quels que soient les aléas de la relation avec la Russie, puissance certes, mais ex - puissance surtout, une nouvelle ère se dessine.

Les mots ont un sens : en 1947-1949, les Européens, Français, Britanniques, pays du Benelux et Italie, grâce à l’engagement de la présidence américaine de Truman, ont formé une alliance défensive. Il s’agissait de contenir l’expansion du communisme hors des pays occupés ou libérés par l’Armée rouge. Il s’agissait de dissuader l’URSS d’attaquer les Etat - Unis ou ses alliés. La relation à l’arme atomique comme outil de dissuasion a nourri une cohérence doctrinale. Plus de cinquante ans après, avec l’URSS éclatée et le communisme condamné, quelle est la mission de l’ Alliance Atlantique ? Les réponses se déclinent autour d’un vocabulaire qui s’installe, assurer la sécurité, la stabilité, contrer les menaces terroristes, protéger les populations civiles menacées etc… La panoplie de l’outil militaire s’est largement ouverte et diversifiée. L’OTAN est présente sur le sol afghan, dans les Balkans, elle le fut dans le ciel de la Libye. L’Alliance est devenue une sorte de forum, les débats y sont vifs, les décisions nationales de chacun en fonction des intérêts prioritaires l’emportent sur le consensus.

L’Alliance, fondée sur la défense de valeurs démocratiques opposées au credo communiste, tend à se transformer en Sainte - Alliance de grandes puissances et de petites puissances clientes, au coup par coup de la gestion de crises dont le contrôle est estimé comme prioritaire. Etrange mutation. La fin de la Guerre froide, puis la mise en scène de la guerre anti - terroriste auraient pu, auraient dû engendrer l’énoncé de doctrines claires ajustées au contexte, représentant la culture commune des pays membres. Ce ne fut pas le cas. L’OTAN prétend brandir des concepts nouveaux en 1999, puis en 2010. Le mot concept est bien lourd pour une pensée en creux qui au fil de l’évènement, articule pragmatisme et proclamation humanitaire…

Qu’il s’agisse des opérations conduites en Afghanistan et ailleurs, l’OTAN se cache, refuse les mots de guerre et de paix, et se place en posture de sécurité. Cette ambition de sécurité est à la fois ambitieuse et médiocre : l’Alliance est-elle vouée à se faire gendarme ou policier, ici ou là, contre des ennemis mal définis et en faveur d’amis bien incertains ? A Paris, se posent des questions analogues : qu’entendre par sécurité nationale et quels moyens attribuer au volet défense ? En sourdine, circule la question ouverte par François Hollande, au cours de sa campagne pour les Présidentielles de mai 2012, lors de son discours de politique étrangère : quelle évaluation faire de notre retour plein et entier dans l’OTAN, quel bilan ? La France est, comme chaque membre de l’OTAN, concernée et par ses intérêts nationaux et par les destinées à venir de l’Alliance. Une Alliance et son bras armé, l’OTAN, qui, entre 1989 et 1991, a vécu le moment le plus étonnant de son histoire, celle de l’effondrement du système soviétique et de l’auto- dissolution du Pacte de Varsovie.

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Sommaire

. Chapitre 1. Quand s’achève l’histoire du Pacte de Varsovie

. Chapitre 2. Le « Que faire » de l’OTAN ?

. Chapitre 3. Vers le Big Bang ou l’OTAN porte ouverte

. Chapitre 4. Washington, l’OTAN, les Russes et les Autres

. Chapitre 5. L’OTAN, la France et le fardeau des Balkans

. Chapitre 6. Pour le pire ou pour le meilleur, la France solidaire de l’OTAN

. Chapitre 7. La France et l’OTAN, les temps qui changent…

. Chapitre 8. L’OTAN, la France et le bourbier afghan

. Chapitre 9. L’OTAN globale ou l’OTAN absente ?

. Conclusion. Quand s’achève l’histoire de l’OTAN ?

. Bibliographie


Chronologie de l’OTAN

1949 4 avril, Signature à Washington du Traité de l’Atlantique Nord.
1949
25 juillet, Ratification du Traité par l’Assemblée nationale à Paris.
1952 18 février, Accession de la Grèce et de la Turquie au Traité de l’Atlantique Nord.
1955 5 mai, Accession de la RFA à l’OTAN.
1955 14 mai, Création du Pacte de Varsovie.
1966 7mars, Lettre de De Gaulle à Johnson sur le retrait de la France de l’organisation militaire intégrée.
1966 26 octobre, Décision du transfert du siège de l’OTAN à Bruxelles.
1985 12 mars, Ouverture des négociations sovièto - américaines sur les forces nucléaires et les défenses spatiales à Genève
1986 12 mars, Referendum sur l’adhésion de l’Espagne à l’OTAN.
1989 23 octobre, Chute du Mur de Berlin.
1990 5-6 juillet, Sommet de l’OTAN à Londres.
1991 1er juillet, Dissolution du Pacte de Varsovie.
1991 7-8 novembre, Sommet de l’OTAN à Rome : confirmation et renforcement des liens avec l’Europe Centrale et Orientale.
1994 10-11 janvier, Sommet de l’OTAN à Bruxelles, Lancement du Partenariat pour la Paix, (PfP) programme de coopération militaire avec les pays de l’Est.
1994 5 août, Premières frappes aériennes de l’OTAN à l’intérieur de la zone d’exclusion de Sarajevo.
1994 22 septembre, Nouvelle frappe de l’aviation de l’OTAN contre un char serbe bosniaque.
1995 25 – 26 mai, Raids aériens de l’OTAN sur Pale notamment.
1995 3-18 septembre, Bombardement des positions serbes autour de Sarajevo par l’OTAN et la Force de Réaction Rapide.
1995 21 novembre, Dans le cadre des accords de paix de Dayton,( Ohio/Etats-Unis) l’OTAN déploie 60 000 hommes de la Force de mise en œuvre (IFOR) en Bosnie.
1997 27 mai, Signature à Paris de l’Acte fondateur sur les relations, la coopération et la sécurité mutuelle entre l’OTAN et la Fédération de Russie.
1997 8-9juillet, Sommet de l’OTAN à Madrid, Ouverture des pourparlers d’adhésion pour la Hongrie, la Pologne et la République tchèque.
1999 12 mars, La République tchèque, la Hongrie et la Pologne deviennent membres de l’Alliance.
1999 23 mars-11 juin, Déclenchement des bombardements aériens contre les Serbes dans le cadre de l’opération Force Alliée.
1999 12 juin, Début de déploiement au Kosovo de la KFOR, Force de maintien de la paix sous l’égide de l’OTAN.
2001 3 octobre, L’article 5 de la Charte de l’OTAN est activé sur la solidarité mutuelle après les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis.
2002 28 mai, L’OTAN et la Fédération de Russie signent la déclaration de Rome qui crée le Conseil OTAN/Russie.
2002 21 novembre, Au Sommet de Prague, sept pays - Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie et Slovénie - sont invités à entamer des pourparlers avec l’Alliance.
2004 2 avril, Sept nouveaux pays deviennent membres de l’Alliance : Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie et Slovénie.
2006 31 juillet, L’OTAN prend le commandement de la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité (FIAS) dans le sud de l’Afghanistan.
2008 2- 4 avril, Sommet de l’OTAN à Bucarest, crise afghane et élargissement, Albanie et Croatie sont déclarées candidats.
Les adhésions de l’Ukraine et de la Géorgie sont repoussées.
2009 3 - 4 avril, 60 me anniversaire de l’OTAN. La décision de la France de participer pleinement aux structures de l’Alliance est saluée.
2010 19-20 novembre, Sommet de l’OTAN à Lisbonne, Mise en œuvre du Concept Stratégique pour les années 2010, diminution annoncée de 35% des effectifs de la structure permanente de l’Alliance.
2012 20-21 mai, Sommet de l’OTAN à Chicago.

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[1] Le Traité de l’Atlantique Nord, Washington DC, le 4 avril 1949

[2] Georges Bonnet, Le Quai d’Orsay sous Trois Républiques, Librairie Fayard, 1961, p.416.