liberticida incompatibilidad entre legislación y Disponer de Uno Mismo

Amélie van Esbeen, la anciana belga de 93 años que mantuvo una huelga de hambre para pedir la eutanasia, murió ayer después de que un médico cumpliera finalmente su deseo. En principio, las autoridades médicas le negaron la eutanasia por no cumplir los criterios fijados por la legislación, afección incurable grave y sufrimientos constantes e insoportables. Un nieto de la mujer dijo que "lo esencial" es que al final se cumpliera el deseo de su mujer, lo que ha reabierto el debate sobre la eutanasia en el país.

2-IV-09, efe, lavanguardia

La nonagénaire Amelie Van Esbeen est décédée ce mercredi par euthanasie, obtenant la fin de vie qui lui était initialement refusée et pour laquelle elle était partie en grève de la faim pendant une semaine et demie le mois dernier. Son cas, fortement médiatisé, aura relancé le débat sur l'euthanasie.

L'acte d'euthanasie lui a été administré mercredi vers midi par un médecin qui n'est pas celui qui a traité son cas ces derniers mois, a-t-on appris auprès de ses proches. La dame de 93 ans est décédée entourée des siens dans la maison de repos de Merksem (région anversoise) où elle résidait.

Pour son petit-fils Danny Van den Dorpel, l'essentiel est que la demande d'euthanasie de sa grand-mère ait finalement été approuvée et que son action ait permis de relancer le débat sur la fin de vie. Amelie Van Esbeen avait effectué une grève de la faim pendant une semaine et demie le mois dernier pour protester contre le refus de lui administrer l'euthanasie.

Selon la Gazet van Antwerpen, qui avait révélé ce cas il y a une dizaine de jours, cela faisait une année que la patiente avait demandé à son médecin traitant d'entamer une procédure de demande d'euthanasie, mais ce dernier ne l'avait jamais fait.

Amelie Van Esbeen ne souffrait d'aucune maladie incurable, mais estimait que les affres de la vieillesse étaient devenues insupportables ; constamment alitée et souffrante, elle avait exprimé le souhait de mourir et avait même tenté de se suicider peu de temps avant d'entamer sa grève de la faim.

"Etre aussi fatiguée de vivre, ne vraiment plus en vouloir, n'est-ce pas aussi de la souffrance psychique", se demandait sa famille. Ne voyant aucune autre possibilité d'aboutir à ses fins, elle avait, via sa famille, sollicité les médias locaux, avant que son cas ne soit répercuté dans les médias nationaux. A ce moment, elle était en grève de la faim depuis une semaine et ne buvait plus qu'un peu d'eau.

La famille de la dame âgée l'a soutenue dans son combat, dans lequel son petit-fils a vu un cas d'école pour d'autres personnes âgées en fin de vie. "Elle n'est certainement pas la seule à être dans ce cas à la limite" de ce qu'autorise la loi sur l'euthanasie du 28 mai 2002, indiquait-il.

Le 24 mars, à l'issue d'une concertation avec sa famille, les médecins traitants et le spécialiste de l'euthanasie Marc Cosyns, la patiente a décidé de changer de stratégie et a cessé sa grève de la faim. Selon M. Cosyns, la nonagénaire a ainsi pu retrouver des forces pour opérer un choix conscient sur sa fin de vie. Le lendemain, son médecin traitant s'est retiré, arguant de ce que l'affluence médiatique ne lui permettait plus de traiter le cas de sa patiente normalement et sereinement. Amelie Van Esbeen a alors sollicité un autre médecin et introduit une demande écrite d'euthanasie.

A partir de ce moment et jusqu'à ce mercredi, la famille n'a plus communiqué, se bornant à indiquer qu'un maximum de soins palliatifs allaient être entamés. Il est donc apparu mercredi que la demande écrite d'euthanasie avait été approuvée. (belga/mb)

1-IV-09, infomonde.be