´Géorgie : Dialogue limité entre le pouvoir et l’opposition´, Sophie Tournon

Géorgie : Dialogue limité entre le pouvoir et l’opposition

 

Par Sophie Tournon (sources: Georgia Times, Civil Georgia)
regard-est, 16-X-09

Le président de la Géorgie Mikhéil Saakachvili n’a de cesse de tendre la main à l’opposition, qui continue de rejeter toutes ses tentatives de dialogues. Ce lundi 12 octobre, il a invité toutes les forces de la nation à participer à la première partie d’une réunion du Conseil de sécurité, la seconde partie étant réservée au seul gouvernement. Cette rencontre est destinée à recueillir toutes les initiatives et les avis des représentants géorgiens sur des questions aussi graves que les zones en conflit, questions qui transcendent les clivages politiques et doivent rassembler plutôt que diviser, assure Eka Tqéchélachvili, du Conseil de défense nationale.

Pour le président du Parlement Davit Bakradze, «C’est au travers de telles rencontres que l’opposition peut participer au processus de décision. Et c’est aussi un signal fort à destination du pays et de l’étranger: malgré nos dissensions, quand il s’agit des intérêts fondamentaux du pays, comme la défense, l’opposition et le pouvoir peuvent, dans un cadre précis, discuter ensemble et atteindre des décisions communes».

Sans surprise, les partis ayant organisé les manifestations anti-Saakachvili au printemps 2009 ont refusé d’y siéger, au prétexte qu’il leur est impossible d’écouter un Président illégitime, que les questions réellement importantes ne sont pas abordées (prisonniers politiques, liberté d’expression des médias, révision du code électoral…) et que cette «mascarade» fait partie d’un plan de communication qu’ils méprisent.

La réunion du Conseil de Sécurité, qui s’est déroulée en présence de députés de l’opposition, a présenté les projets en termes de politique internationale ainsi que la situation dans les zones en conflit, en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

Guiorgui Targamadzé, du parti des Chrétiens démocrates, a proposé qu’une loi permette la réorganisation du Conseil de sécurité qui a, selon lui, prouvé ses limites lors du conflit d’août 2008. Il demande aussi plus de participation de la part d’experts et des députés.